mercredi 23 février 2011

La technique du double collant

Ou comment s'habiller pour survivre à l'hiver...

Dans un précédent message, Charlotte me suggérait de mettre une photo en double collant. Bon j'ai essayé, ça ne rend rien, on voit juste un collant en laine et il faut avoir la vue sacrément perçante pour s'apercevoir qu'il y a un autre collant en dessous.
Mais je me suis quand même amusée à vous montrer comment je m'habille pour sortir en toute tranquillité, qu'il fasse -5°C ou -25°C, avec ou sans neige, avec ou sans vent. Sachant qu'il faut avoir suffisamment chaud dehors, mais avoir une tenue suffisamment light en-dessous pour pouvoir survivre dans le métro (sur-chauffé), ou dans les bureaux (un collant trop épais ne se glisse pas dans la jolie chaussure à talon qu'on enfile pour arpenter les couloirs), ou encore chez des amis (où on a pas toujours envie de se trainer en pull de chasseur lapon).
Bref, j'ai gardé l'appellation de la technique du double-collant, même si quand je me mets en jupe j'affectionne bien plus les bas en laine (faciles à enlever sans se mettre à moitié nue dans son bureau quand on arrive - oui j'ai fait l'erreur de mettre des collants une ou deux fois... le cubicle n'est pas un bureau fermé et un collant se remonte jusqu'à la taille... TMTC). Mais le nom a le mérite d'évoquer le principe de la multi-couche !

Je vous ai fait un petit film (surtout n'hésitez pas à me suggérer de cesser cette utilisation intempestive d'iMovie - je n'ai aucun avenir dans le montage - mais comment je m'amuse !).
La musique est de Jean Leloup.

PS : blogger a manifestement décidé que je ne publierai plus de vidéos... on va voir ce qu'on va voir ! Certes je n'ai pas réussi à intégrer la vidéo dans le blog, mais cliquez sur l'image et ça vous y emmènera.



mardi 15 février 2011

Le monde est petit...

Je lisais l'autre jour un article dans le Courrier International (je me la pète pas, c'est juste que j'ai pas la télé, je ne suis pas chez moi à l'heure des émissions de radio un peu "news", donc c'est un bon moyen de suivre l'actu, et en plus c'est très pratique comme format de journal)... Bref, l'autre jour je lisais un article dans le Courrier International, sur un Hongrois qui travaille sur la théorie des réseaux - ce qui, par ailleurs a l'air tout à fait passionnant - vous pouvez lire l'article ici.
Ils rappelaient au début de l'article cette fameuse théorie comme quoi nous pouvons entrer en contact avec n'importe qui dans le monde à travers une chaîne comprenant au plus 5 personnes. Cela me semble vertigineux, mais sans aller si loin, je trouve ça toujours fascinant en voyageant de me rendre compte à quel point le monde est petit. Bon d'accord c'est peut-être mon monde qui est petit, mais il y a quand même de drôles de coincidences...
Et pour preuve...
La même semaine, alors que je m'extasiais sur cette théorie du hongrois, je déjeune avec une nouvelle collègue de la Banque, une autre française PVTiste. On se croise régulièrement d'un cubicle à l'autre depuis qu'elle est arrivée, elle aussi par intérim, dans ce joli décor monochrome qu'est le nôtre (je vous rappelle l'omniprésence du gris, cette jolie couleur positive et stimulante que ces abrutis de concepteurs de bureau ont cru bon de mettre partout).
Au cours du dej, on se raconte nos vies respectives au-dessus de nos sandwiches et là BAM ! Figurez-vous qu'elle a passé 1 an aux Pierres Vives, le lycée de Carrières-sur-Seine, et qu'elle voit très bien qui sont Sabine et Bruno R. ou encore Astrid C. !
Et alors là je me dis :
1 - soit le monde est vraiment petit, et je dis chapeau les hongrois (ça doit être parce qu'ils parlent une langue que personne ne comprend, et qui vient de nulle part, à part du même endroit que le Basque, c'est dire !, et qu'ils cherchent donc désespérément à se connecter au reste du monde)
2 - soit Houilles / Carrières est une espèce de "place to be", où tout le monde a vécu, ou connait quelqu'un, ou connait quelqu'un qui connait quelqu'un...

Bref
C'est quand même dingue non ? De se retrouver à plusieurs milliers de kilomètre, et de partager un sandwich avec une fille qu'on ne connait pas du tout, mais en parlant de gens avec lesquels on partageait un apéro il n'y a pas si longtemps !

Pour conclure par quelque chose qui n'a rien à voir, et comme je constate que mon dernier post en a intrigué plus d'un(e), je cultive le mystère* en vous faisant partager ces quelques secondes d'Aladin qui me font toujours bien rire ;)



* Et je n'avouerai bien sûr pas qu'il n'y a aucun mystère, que je rentrais juste d'un dîner très très tard, un poil guillerette, et que j'avais juste envie d'écrire une connerie sur mon blog, parce qu'ici je n'ai pas Mathilde sous la main pour lui faire mon "I think it's time" qu'elle apprécie toujours à sa juste mesure, et que ça me manque...

samedi 12 février 2011

jeudi 10 février 2011

Trop de laque ?

Ce matin en sortant de chez moi pour aller au bureau, je me suis aperçue que mes cheveux étaient encore un peu humides. Comment je l'ai su ? Parce qu'ils ont gelé ! Et oui, c'est ça aussi l'hiver, une façon simple et pas chère pour garder sa coiffure en place.

Et pourtant il y a quelques jours on avait un re-doux, il faisait 0°C, c'était carrément la fête du slip (en fourrure certes, mais quand même) !

vendredi 4 février 2011

Winter, winter, winter...

Ah l'hiver !
son ski, ses raclettes, ses patins à glace, ses couches de vêtements superposés... et ses chutes de moral.

Bon voilà, premier gros down, la semaine dernière ma tête m'a rappelé que c'est pas parce que je m'étais barrée de chez moi que je n'avais pas emporté mes casseroles dans l'avion ! Elles s'étaient faites bien discrètes dans le tourbillon de l'installation, des nouvelles rencontres, de la nécessité de combler les besoins de base, en mode survie... Mais voilà, une fois bien installée, avec un environnement affectif sympathique et un toit sur la tête, BAM !, les revoilà. Ah mes vieilles copines les angoisses, ces putains de doutes en mode personne ne m'aime, je suis nulle, et de toute façon c'est pourri ! Bref, j'ai tenté de les éviter, mais avec un bon retour de bâton qui fait que tu te retrouves au milieu d'une fête, à te demander tout à coup ce que tu fous là et avec une sacrée envie de pleurer, de prendre le premier avion et de rentrer chez ta mère. T'aurais bien envie de parler à quelqu'un mais tes amis d'ici sont en train de faire la fête, et les autres sont tous en train de dormir avec cette sombre histoire de décalage horaire qui fout tout en l'air, et là t'es toute seule, voilà voilà... Alors je suis rentrée chez moi, je me suis mise sous la couette et j'ai pleuré toute la journée.
Eh ben, ça fait un bien fou en fait, de vivre un peu sa tristesse et de faire le point pour remettre dans le viseur les objectifs que j'avais en partant. Evidemment si je vous en parle c'est que le creux de la vague est bien passé et que je me porte comme un charme. Déjà pendant la journée larmes j'avais réussi à rigoler grâce à une jolie brune sur skype, le soir même ma partner m'a apporté des Ferrero rochers pour achever définitivement les casseroles, et pour plus en entendre parler, les copains d'ici sont venus nous chercher en voiture pour aller à l'Igloofest, et éviter tout croutage déprimant un samedi soir. Parce que c'est quand même des super gens les gens que j'ai rencontrés ici.

Bon, on n'a pas réussi à rentrer à l'Igloofest parce qu'il y avait vraiment trop de monde, mais qu'est-ce que l'Igloofest ? Petite curiosité locale, l'Igloofest c'est une boîte de nuit en plein air, pendant trois week-end en janvier, sur le vieux port de Montréal... oui oui ! Tout le monde s'habille en ski et quelques DJ (et ne nous mentons pas, quelques verres de vodka) viennent réchauffer tout ça. Ils sont fous ces québécois !

Bref, malgré cette chute de moral, il s'est passé plein de trucs ces derniers temps. Mais le plus important : j'ai fait du ski !!! Oui madame, à 29 ans, après avoir passé des années à me dire que je déteste le ski, et que de toute façon vu la très mauvaise expérience que j'en ai eu quand j'avais 10 ans, jamais je serai capable d'en refaire... eh bien je suis remontée sur des skis. Bon en même temps c'était l'occasion ou jamais.
On est parti de façon tout à fait improvisée en week-end près de Baie Saint-Paul (plus au nord que Montréal), dans un chalet, avec la petite gang qui commence à bien tourner. Disons que ça s'est décidé le mardi soir pour partir le vendredi soir... On était à 5 dans une golf 3 portes, avec tous les sacs, les gros manteaux, l'appareil à raclette sur les genoux, une playlist du tonnerre, 2 ou 3 détours malencontreux... 4h de route, je vous laisse imaginer le tableau ! Heureusement il y en avait un déjà sur place qui avait réceptionné le chalet et emporté les snow, skis, et autres matériels hivernaux.

Le chalet était top de top : un foyer avec un feu qui brûlait déjà dedans quand on est arrivé, des grandes baies vitrées avec une vue dégagée jusqu'au Saint-Laurent, à 10 minutes de la station de ski.
Voilà quelques photos de l'endroit, les vues depuis les deux grandes baies vitrées de la pièce à vivre. Le matin il y avait tellement de soleil qu'on a pris le petit dej avec les masques de ski :)
Vue fenêtre de droite



















Vue depuis la grande fenêtre/terrasse




















Le samedi matin, nous sommes allés au "Massif", domaine skiable absolument magnifique car la montagne, et donc les pistes, plongent vers le Saint-Laurent. A cet endroit le fleuve est très large, et à cette époque il est gelé !
J'ai pris 2 heures de cours avec Hervé le moniteur. J'avais pris un forfait cours+ matos pour la journée + open descente sur les pistes débutants (wouhou, la fête !). Bon au début je poussais des petits cris, mais après quelques descentes j'ai intériorisé les cris. Donc je faisais mes virages tranquillou mais dans ma tête c'était "oh la la le sapin !" "oh mon Dieu je vais beaucoup trop vite" "Ah mais pourquoi, pourquoi ?""Ah ! mes skis qui se croisent"... Bref, je n'ai absolument aucun style et toujours aussi peur quand je prends de la vitesse, mais c'était marrant, j'étais hyper fière de moi, et puis c'était tellement beau !!!

Vue depuis les pistes vertes


















Sur les skis (oui il faisait très froid : -25°C
t'as pas intérêt à laisser dépasser quoique ce soit)























Enfin je voulais vous mettre un petit film que j'ai pris dans la télécabine (que j'ai dû prendre pour redescendre puisque l'école de ski était tout en haut, et que la voiture était garée tout en bas...). Mais ça marche PAS ! Argh ! donc photos...



































Le reste du week-end était bien chouette : raclette party le samedi soir, dancefloor in the chalet, champagne à l'apéro pour le nouveau boulot d'Emilie, et j'en passe ! 
En revanche j'ai déclaré forfait sur le ski le dimanche, faut pas déconner non plus sur les défis fous. Et en plus il faisait -33°C (oui, oui les enfants, ça veut dire que quand t'as vécu ça, maintenant je trouve qu'il fait chaud quand il fait -10°C !). Je me suis donc calée avec un bouquin dans le chalet en bas, et les skieurs fous passaient me voir de temps en temps pour décongeler leurs doigts de pied, et prendre une petite boisson chaude, genre ça :


C'était quand même un peu violent ce week-end, je pense que j'ai mis la semaine à m'en remettre. Et puis comme une abrutie je ne m'étais pas étirée le samedi soir, donc j'ai souffert le martyre en descendant les escaliers pendant deux jours, à cause de mes mollets qui n'était plus qu'une courbature géante.

A part ça, j'ai changé d'équipe au boulot. Ils m'adorent à la banque et se sont débrouillés pour me garder. Maintenant je travaille à moitié pour une autre région et à moitié pour le big boss dont l'adjointe est en arrêt maladie. Fini les étiquettes et les enveloppes !! Maintenant je fais des ouvertures de compte à tout va, et le boss a compris que je maniais bien l'excel, donc je te trafique du tableau dans tous les sens, et il me donne des dossiers un poil plus compliqués à gérer... Et surtout je suis en contact avec plus de gens, dont des gens qui ont l'air de remarquer que j'ai un cerveau. Je vais voir si je ne peux pas placer quelques pions au détour des cubicles.
La blague c'est qu'on m'a changée de bureau, et que je suis maintenant collée au cubicle d'Alice ! On peut même se faire coucou par une vitre, dingue ! Et puis au moins j'ai un cubicle décoré : en ce moment j'ai deux enfants (bon ils sont blonds, c'est pas très crédible), une jolie plante (qui va crever si je continue à ne pas l'arroser), et des post-it rigolos.

Je vais m'arrêter ici pour aujourd'hui parce qu'il est tard et que j'ai pas beaucoup dormi la nuit dernière. 
Mais je vous laisse avec une photo de la patinoire du Vieux-Port où nous allons. Elle est prise avec mon portable donc bof bof niveau qualité, mais ça vous donne une idée du décor incroyable devant lequel on patine. Maintenant la grande surface de la patinoire est ouverte, c'est-à-dire qu'on patine directement dans le port, et on a plein de place ! Du coup Alice essaie de m'apprendre à faire les virages avec les patins en ligne... pour l'instant c'est pas encore gagné, je suis à mi-chemin entre la grue et le canard, mais je ne désespère pas !


Gros bisous à toutes et à tous, et vivement demain parce que "thanks God it's Friday" !